Le fou se dit : Il n’y a pas de Dieu /
Ils se sont pervertis, ils se sont livrés à des agissements abominables / Il n’en est pas un qui agisse bien. (Ps 14.1)

Mais j’estime que c’est lire ce verset de manière trop superficielle que d’y voir une déclaration sur l’athéisme. Et peut-être est-ce même commettre un anachronisme. En tout cas, ce n’est pas ce qui intéresse le psalmiste, et plus généralement, les auteurs de la littérature de sagesse.
Je dois à Don Carson le rapprochement entre notre verset et un proverbe de Salomon : Tout homme avisé agit selon sa connaissance / l’homme stupide (כּסִיל) fait étalage de son imbécillité (Pr 13.16). Le fou, dans la littérature sapientiale, c’est l’opposé du sage, c’est celui qui n’agit pas bien. C’est notre action qui montre à quelle catégorie nous appartenons. Et du coup, le lien entre les deux déclarations du premier verset du Psaume 14 devient plus clair. Son message serait un petit chiasme sous-entendu, quelque chose comme : « Le fou dit : il n’y a pas de Dieu. Ils sont tous fous. » ‘Ils’ ne peuvent agir comme ils le font que parce qu’ils font abstraction de Dieu. Leur actions traduisent le fait qu’ils oublient Dieu. La voie vers la sagesse, c’est de se rappeler que Dieu existe, et qui il est. Autrement dit : Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de YHWH / Ils ont du bon sens, tous ceux qui s’en inspirent. (Ps 110.1)
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